The COMM

Message de la rédactrice en chef

Bienvenue au numéro 3 du volume 4 : AntiHéros

Nous sommes toutes et tous familiers avec le concept de héros et héroïnes vs méchant⋅e⋅s. L’un⋅e est là pour sauver la situation, l’autre pour la gâcher complètement. Mais il existe une zone grise un peu ambiguë. La plupart des personnes ne sont pas totalement bonnes ou mauvaises, mais plutôt quelque part au milieu. C’est facile de voir le monde tout blanc ou tout noir, mais ce numéro traitera des nuances de gris, là où réside l’antihéros·ïne.

Derrière chaque bonne personne s’en cache une mauvaise. Sans elleux, les héros·ïnes n’auraient pas d’adversaire et, en toute honnêteté, leurs aventures seraient très fades ! Imaginez DC sans Harley Quinn ou Pirates des Caraïbes sans le capitaine Jack Sparrow. On s’ennuierait à mourir ! L’antihéros·ïne pourrait être confondu·e avec un·e méchant·e classique aux mauvaises intentions. Mais la vérité c’est que leur conception du “bien” est simplement différente de la vôtre et pour elleux, la fin justifie les moyens. Se rebeller et sortir des sentiers battus fait aussi partie intégrante de la philosophie des modes alternatives japonaises. Porter une mode alternative est un moyen de s’exprimer de façon créative et authentique, sans se préoccuper du regard des autres.

Dans la première partie, Miroir Miroir, nous nous penchons sur l’antihéros⋅ïne et sur les idées préconçues que nous en avons.

Miroir, mon beau miroir, ces personnes sont-elles des antihéros·ïnes ou de simples ennemi·e·s ? Dans la culture pop, des personnages comme Kim Kardashian ou Ami Suzuki nous montrent que la frontière est mince entre l’icône du bien et l’icône du mal. Vendre quelques sucettes coupe-faim vous fera sans aucun doute accéder au statut de méchant·e, mais parfois, il suffit de s’habiller comme un·e méchant·e pour être perçu·e comme tel·le. Un ensemble type ? Des shorts de motard·e et des t-shirts avec votre visage imprimé dessus. Nous revenons également sur le mouvement Bōsōzoku, tendance des années 70 et mouvement précurseur des adolescent·e·s rebel·le·s d’aujourd’hui. Nous présentons ensuite des styles modernes, plus sombres et plus audacieux comme Peeps Girl, une tendance de mode japonaise en vogue chez les jeunes. Un grand changement par rapport aux tenues roses kawaii auxquelles nous sommes habitué·e·s.

La deuxième partie, Deuxième regard, nous rappelle que les apparences sont parfois trompeuses.

Tout comme chaque histoire a plusieurs versions, il existe une dualité en chaque personne. Doux·ce et piquant·e, méchant·e et gentil·le, Cruella d’Enfer et Melanie Martinez ! Un mélange qu’on ignorait avoir besoin. Le manga culte Death Note est bien placé pour nous apprendre que la frontière entre héros·ïne et méchant·e est parfois trouble. Même au sein de la communauté, il existe des styles inspirés de sous-sous-cultures qui s’opposent. Le Classic Lolita et le Gothic Lolita ont la même origine (la rencontre entre une fille rococo et l’univers d’Alice au pays des merveilles) mais ils sont un peu comme Dr Jekyll et Mr Hyde… en plus mignon ! Nous avons également rencontré l’artiste Bei Badgirl qui incarne ces idéaux dans son travail en mélangeant des illustrations mignonnes et des connotations sexy.

Troisième partie : AntiHéros. Il ne faut pas les sous-estimer !

Les personnes présentes dans ce volume ont tracé leur propre chemin. Sandy Taboo prend le contrôle de New York et piétine les règles de la société avec ses chaussures à plateformes. Sarah Nicole François réinvente un monde 3D pour elle seule. Pendant ce temps, Lorna utilise sa voix pour transmettre des messages positifs, le tout avec une touche de heavy metal. Et n’oublions pas les e-girls. Peut-être au grand dam des milléniaux bien intentionné·e·s mais désabusé·e·s, les e-girls de TikTok nous parlent de l’état du monde tout en faisant le plus beau trait d’eyeliner. Il est tout aussi important de soigner son apparence que d’accomplir ses rêves, c’est pourquoi nous allons également présenter des tenues d’antihéros·ïne renversantes. Pensez robe de chambre rouge et sexy et vêtements en latex noir !

・・・

Plutôt héros·ïne, méchant·e ou énigmatique antihéros·ïne ? Dites-nous à quelle catégorie vous vous identifiez en utilisant le hashtag #thecommoffline. Si vous choisissez la voie de l’antihéroïsme, soyez conscient·e que tout le monde n’appréciera pas forcément la façon dont vous y parviendrez.

 

Choom
Rédactrice en chef

Traduit par Lola.

Post a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *